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Chomsky

Publié : 16 janv. 2009 13:35
par Flo
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Dimanche 1er février au Ciné Axel à Chalon/Saône,
séance spéciale à 14 H, suivie d'un débat avec Daniel Mermet


http://www.lesmutins.org/chomskyetcompagnie/?p=101
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Editions Agone
BP 700 72 F-13192 Marseille cedex 20
http://agone.org
http://blog.agone.org

Dernières parutions :
http://agone.org/marginales/leconciledamour (Oskar Panizza)
http://agone.org/contrefeux/lafabricati ... index.html (N. Chomsky & E. Herman)
http://agone.org/bancdessais/amaguise/index.html (George Orwell)
http://agone.org/marginales/karlrosa (Alfred Dobln, Novembre 1918, tome IV)
http://agone.org/revueagone/agone40 (revue Agone Immigration)
http://agone.org/memoiressociales/depos ... index.html (M. Chueca, dir.)

Chomsky

Publié : 14 déc. 2009 10:45
par Cécile
Chomsky à Paris !

Ce n'’est plus une rumeur, à l'’invitation du Collège de France, Noam Chomsky sera à Paris en mai 2010.
En marge de cette invitation il donnera une grande conférence publique dont l’'organisation est en cours.
Une occasion pour beaucoup de mieux connaître une des grandes figures de la pensée critique moderne, qui fut longtemps marginalisé en France par les titans de la pensée française, de BHL à Philippe Val en passant par André Glucksman.
Nul doute que la venue de Chomsky, va déchaîner leur talent et enflammer leur plume. Peut-être même iront-ils jusqu’'à lire jusqu’'au bout la fiche Wikipédia de Noam Chomsky.

Pour vous permettre de vous préparer à cet événement Là-bas si j’'y suis et les Mutins de Pangée vous font vraiment un cadeau modeste et génial !

DEUX FILMS AVEC NOAM CHOMSKY

Novembre 2009, sortie d’'un DOUBLE DVD
1 . CHOMSKY et Cie
2 . CHOMSKY ET LE POUVOIR (INEDIT)

Réalisation Olivier Azam et Daniel Mermet
Pour tout savoir : http://www.lesmutins.org



Chers Amis de Là-bas,

Grâce à vous l'’aventure continue !
Après le succès en salle de Chomsky et Cie, voici la suite, Chomsky et le pouvoir, en réponse aux nombreuses questions posées lors des débats qui ont suivi les projections. Les deux films sortent dans un double DVD. Un moyen d'’aller plus loin et de s’'approprier le regard émancipateur de Chomsky.

Car c'’est bien connu pour la crème des penseurs français, Chomsky est un négationniste, Chomsky a soutenu Pol Pot, Chomsky c'’est la théorie du complot, Chomsky est anti-américain et donc antisémite. En un mot, Chomsky a les pieds fourchus.

C’est ce que nous avons voulu vérifier en partant sur ses traces à Boston en avril 2007. Et nous avons réussi à le rencontrer.

Pour mettre le monde en garde, nous avons lancé une souscription pour la réalisation d’un DVD avec les images des entretiens qu’'il nous a donnés en avril 2007. Vous avez répondu si favorablement que nous avons eu les moyens suffisants pour réaliser « Chomsky et Cie ». Plus de 15 000 SMG, (Souscripteurs Modestes et Géniaux) nous ont soutenu. Un financement original qui nous a permis de déjouer pressions et censures économiques.

Avec le soutien du CNC (Centre National du Cinéma) et de France Inter, le film est sorti en salle en novembre 2008. Un accueil chaleureux de la presse et plus de 55 000 entrées, un vrai succès pour un documentaire ! Et le film fait le tour du monde, de Bratislava à Seattle, de Téhéran à Brasilia, de Buenos Aires à Alger. En juillet 2009, pour son festival estival, Michael Moore choisit de présenter ce « Modest and genial film »

Plus de 100 000 spectateurs au total et plus de 200 débats en France ! Grosse fatigue, vrai bonheur et beaucoup de questions sur des sujets qui n’'étaient pas abordés dans le film ou sur des points qui demandaient précisions et développements.

Aussi, en passant par Boston en avril 2009, nous sommes retournés voir Noam Chomsky, avec l'’essentiel de ces questions, les intellectuels et le pouvoir, le conflit israélo-palestinien, l’'Etat et la crise du capitalisme, le socialisme libertaire, les luttes sociales d’'hier et d'’aujourd’hui.

Voilà ce qui a donné un deuxième document, « Chomsky et le pouvoir »

L’'aventure continue donc, et nous en sommes heureux, plusieurs projets sont en route. Heureux aussi parce que votre soutien donne raison à nos penseurs de métier, c’'est bel et bien un complot !

Là-bas, 13 décembre 2009

Noam CHOMSKY

Publié : 05 mai 2010 17:32
par Flo
Noam CHOMSKY

Né à Philadelphie (Pennsylvanie) le 7 décembre 1928, Chomsky est un linguiste éminent, auteur et philosophe politique radical de réputation internationale.

Il est "Institute Professor" et professeur de linguistique au Massachusetts Institute of Technology (MIT), membre de l'Académie américaine des arts et des sciences, membre de l'Académie nationale des sciences, et il s'est vu décerner dix grades honorifiques d'universités de par le monde. En 1988, le Japon lui remettait le Prix des sciences fondamentales de Kyoto qui, du point de vue de son prestige et de sa valeur monétaire (350 000 $) s'apparente au Prix Nobel.

Les parents de Chomsky, juifs de petite bourgeoisie, enseignent à l'école hébraïque. Ils l'inscrivent avant l'âge de deux ans dans une école progressiste expérimentale, où il reste jusqu'à douze ans. Il y apprend "que tout le monde fait quelque chose d'important". Il se souvient d'une enfance absorbée dans la lecture, il se revoit pelotonné sur un sofa lisant les livres qu'il emprunte à la douzaine à la bibliothèque. N'ayant connu à l'école ni la compétition ni le classement par rapport aux autres, il doit attendre d'être à l'école secondaire pour apprendre qu'il est bon élève.

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Ses années à l'école secondaire sont des années d'intense compétition et d'enrégimentation ; elles demeurent "une période presque complètement sortie de [sa] mémoire, sauf sur le plan affectif où, dit-il, le bilan est plutôt négatif".

Dans le New York des années 30, en vertu d'un programme d'aide aux personnes handicapées, on a confié à l'oncle de Chomsky, qui est bossu, un kiosque à journaux derrière la sortie de la station de métro de la 72e Rue et de Broadway. Le kiosque, qui ne rapporte rien, est un salon où circulent les idées radicales, où le jeune Noam peut travailler le soir et prendre part à ces riches échanges intellectuels. "C'est là que j'ai fait mon éducation politique", de déclarer Chomsky.

Le premier article de Chomsky, écrit quelques semaines après son dixième anniversaire, est un éditorial sur la chute de Barcelone, qui paraît dans le journal scolaire.

Chomsky fréquente l'Université de Pennsylvanie, vit chez ses parents et enseigne l'hébreu pour payer ses études. Il rencontre à l'université Zelig Harris, qui deviendra son mentor. C'était un homme aux intérêts extrêmement variés, une personne, au dire de Chomsky "supérieurement brillante et originale", qui se trouvait être à l'époque un des chefs de file de la linguistique moderne.

En 1955, il termine son doctorat à l'Université de Pennsylvanie, pour lequel il dépose un des chapitres de son ouvrage The Logical Structure of Linguistic Theory. L'importance de ce travail ne se révèle pas dès l'abord, puisqu'il faut attendre vingt ans avant que l'ouvrage soit publié.

Quand Chomsky se lance en linguistique, il rejette toutes les théories alors en vigueur. Ses recherches dans le domaine des structures innées du langage et de la grammaire générative devaient complètement révolutionner la linguistique et influencer profondément des disciplines telles que la psychologie, l'intelligence artificielle, et d'autres.

L'étendue et la profondeur des écrits de Chomsky témoignent du cercle de ses idées, qui embrassent des sujets aussi variés que la guerre et la paix à l'échelle planétaire, ou la complexité de l'intelligence et de la créativité humaines. Il est l'auteur de plus de 30 livres et d'une multitude d'articles. La bibliographie de ses écrits (la troisième à ce jour - sous couverture cartonnée) contient plus de 700 notices ; plus de la moitié de ses oeuvres portent sur des questions politiques. Dans le domaine des arts, des humanités et des sciences sociales, Chomsky est l'auteur vivant le plus souvent cité.




sur le net :
article wikipedia
site officiel (en anglais)
site en français
textes sur le monde diplomatique

Re: Noam CHOMSKY

Publié : 05 mai 2010 17:55
par Flo
Noam Chomsky et les médias français
La pensée de Noam Chomsky est interdite de débat - du débat qu’elle mérite - dans les médias français. Comme si nous n’avions le choix qu’entre l’idolâtrie et la calomnie. Petit mémento de la bêtise ordinaire de certains seigneurs des médias.

un article intéressant de Arnaud Rindel sur les critiques portées à l'encontre de Chomsky, à lire sur le site de l'ACRIMED
Un bon complément à la bio ci-dessus

Re: Noam CHOMSKY

Publié : 05 mai 2010 18:13
par Flo
Noam Chomsky à Paris

le 28 mai
Colloque organisé par la chaire de philosophie du langage et de la connaissance (professeur Jacques Bouveresse) "Rationalité, vérité et démocratie : Bertrand Russell, George Orwell, Noam Chomsky",
le vendredi 28 mai 2010, de 9h à 18h au Collège de France.

le 29 mai
Conférence au CNRS : "Poverty of Stimulus: Some Unfinished Business"
le samedi 29 Mai de 10h30 à 12h
Maison de la chimie, 28 rue Saint Dominique 75007 Paris


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Conférence-débat organisée par Le Monde diplomatique
le samedi 29 mai, à 16h
Théâtre de la Mutualité, Paris.


le 31 mai
Conférence sur "Understanding and Interpreting : Language and Beyond"
à l'invitation de l'Assemblée de professeurs et sur proposition de Jacques Bouveresse.
le lundi 31 mai, à 17h au Collège de France

Re: Noam CHOMSKY

Publié : 09 janv. 2011 02:14
par Flo
Les dix stratégies de manipulation de masses
par Noam Chomsky

1/ La stratégie de la distraction
Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes.
La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle.
Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser »
Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »


2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions
Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter.
Par exemple : laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.


3/ La stratégie de la dégradation
Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.


4/ La stratégie du différé
Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.


5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge
La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-âge ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? « Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celle d’une personne de 12 ans ».
Extrait de «Armes silencieuses pour guerres tranquilles»


6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion
Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…


7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise
Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures.
Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »


8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité
Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…


9/ Remplacer la révolte par la culpabilité
Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution !…


10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes
Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.