Howard ZINN
Publié : 07 sept. 2009 01:42
Howard Zinn
Historien et figure de la gauche américaine
Né en 1922 à Brooklyn (New York) dans une famille d’ouvriers juifs originaires de Russie, Howard Zinn qui commença à militer à dix-huit ans dans les chantiers navals de New York. sa participation à la Seconde Guerre mondiale, qui lui vaut une bourse d’étudiant. Howard Zinn est devient professeur d’histoire à l’université de Boston en 1964. À cette époque, il milite pour les droits des Noirs, puis contre la guerre du Vietnam. Plus récemment, il s’engage contre la guerre mené par Georges Bush contre l’Irak.
Son œuvre est essentiellement consacrée à l’incidence des mouvements populaires sur la société américaine. Les écrits de Howard Zinn, lus par des millions d’américains, reflètent une perspective américaine radicale, le besoin de se réapproprier les traditions populaires et les institutions publiques créées par le peuple américain et qui ont été abandonnées ou trahies par les élites politiques pour garantir leurs intérêts privés.
« En lâchant des bombes sur les côtes françaises il avait bonne conscience, car il était, dit-il, dans la conception morale d’une bonne guerre. Celle du combat contre le fascisme, qui prolongeait celui qu’il avait mené avec les syndicats des chantiers navals. La «signification humaine» de ce combat lui est venue après la guerre, à la lecture d’un livre sur Hiroshima après le bombardement nucléaire, la description des victimes, des mutilations des enfants. «Quand on largue des bombes on ne voit pas les victimes, on ne voit pas les gens, les cris, les enfants.» Quand les pilotes revenaient de mission en Afghanistan, en Irak, «ils souriaient, ils avaient fait leur boulot. Ils ne savent pas ce qu’ils font. Ils font ce que tout le monde fait dans les guerres modernes. On tue de loin avec des armes technologiques, les êtres humains ne sont plus impliqués. Ils étaient heureux de la mission accomplie, mais il n’était pas question des victimes. Elles ont été systématiquement dissimulées au public américain». C’est cette bonne conscience de la société démocratique qu’il faut mettre en question. «Notre travail consiste à passer de cette idée abstraite de la guerre à une vision qui permette à la population de comprendre ce qui arrive aux enfants, aux gens en général pendant une guerre.» »
extrait d’un article de Jacques Coubard, L’Humanité, 12 mai 2003
le site d'Howard Zinn
Parmi ses publications (en anglais)
Très peu de ses livres ont été traduits en français
- La Guardia in Congress (Cornell U. Press, l959),
- The Southern Mystique (Knopf, l964)
- S.N.C.C. : The New Abolitionists (Beacon, l964)
- New Deal Thought, ed. (Bobbs-Merrill, l965)
- Vietnam : The Logic of Withdrawal (Beacon, l967)
- Disobedience and Democracy (Random House, l968)
- The Politics of History (Beacon, l970)
- The Pentagon Papers : Critical Essays, ed., with Noam Chomsky (Beacon, l972).
- Postwar America, l945-l97l (Bobbs-Merrill, l973)
- Justice in Everyday Life, ed. (Morrow, l974)
- A People’s History of the United States (Harper & Row, l980),
- Declarations of Independence (Harper Collins, 1990),
- Failure to Quit : Reflections of an Optimistic Historian (Common Courage Press, 1993.)
- You Can’t Be Neutral On A Moving Train : A Personal History Of Our Times (Beacon Press, 1994)
- The Zinn Reader (Seven Stories Press, 1997)
- Marx in Soho : A Play on History (South End Press, 1999)
- The Future of History (Common Courage Press, 1999)
en Français :
- Une Histoire populaire des États-Unis de 1492 a nos jours (éd. Agone 2000)
- Karl Marx, le retour (éd. Agone 2002)
- « Nous, le Peuple des États-Unis...» (éd. Agone 2004)
- L’Impossible neutralité (éd. Agone 2006)
- En suivant Emma (éd. Agone 2006)
- La Mentalité américaine. Au-delà de Barack Obama (Lux Éditeur 2009)
Historien et figure de la gauche américaine
Né en 1922 à Brooklyn (New York) dans une famille d’ouvriers juifs originaires de Russie, Howard Zinn qui commença à militer à dix-huit ans dans les chantiers navals de New York. sa participation à la Seconde Guerre mondiale, qui lui vaut une bourse d’étudiant. Howard Zinn est devient professeur d’histoire à l’université de Boston en 1964. À cette époque, il milite pour les droits des Noirs, puis contre la guerre du Vietnam. Plus récemment, il s’engage contre la guerre mené par Georges Bush contre l’Irak.
Son œuvre est essentiellement consacrée à l’incidence des mouvements populaires sur la société américaine. Les écrits de Howard Zinn, lus par des millions d’américains, reflètent une perspective américaine radicale, le besoin de se réapproprier les traditions populaires et les institutions publiques créées par le peuple américain et qui ont été abandonnées ou trahies par les élites politiques pour garantir leurs intérêts privés.
« En lâchant des bombes sur les côtes françaises il avait bonne conscience, car il était, dit-il, dans la conception morale d’une bonne guerre. Celle du combat contre le fascisme, qui prolongeait celui qu’il avait mené avec les syndicats des chantiers navals. La «signification humaine» de ce combat lui est venue après la guerre, à la lecture d’un livre sur Hiroshima après le bombardement nucléaire, la description des victimes, des mutilations des enfants. «Quand on largue des bombes on ne voit pas les victimes, on ne voit pas les gens, les cris, les enfants.» Quand les pilotes revenaient de mission en Afghanistan, en Irak, «ils souriaient, ils avaient fait leur boulot. Ils ne savent pas ce qu’ils font. Ils font ce que tout le monde fait dans les guerres modernes. On tue de loin avec des armes technologiques, les êtres humains ne sont plus impliqués. Ils étaient heureux de la mission accomplie, mais il n’était pas question des victimes. Elles ont été systématiquement dissimulées au public américain». C’est cette bonne conscience de la société démocratique qu’il faut mettre en question. «Notre travail consiste à passer de cette idée abstraite de la guerre à une vision qui permette à la population de comprendre ce qui arrive aux enfants, aux gens en général pendant une guerre.» »
extrait d’un article de Jacques Coubard, L’Humanité, 12 mai 2003
le site d'Howard Zinn
Parmi ses publications (en anglais)
Très peu de ses livres ont été traduits en français
- La Guardia in Congress (Cornell U. Press, l959),
- The Southern Mystique (Knopf, l964)
- S.N.C.C. : The New Abolitionists (Beacon, l964)
- New Deal Thought, ed. (Bobbs-Merrill, l965)
- Vietnam : The Logic of Withdrawal (Beacon, l967)
- Disobedience and Democracy (Random House, l968)
- The Politics of History (Beacon, l970)
- The Pentagon Papers : Critical Essays, ed., with Noam Chomsky (Beacon, l972).
- Postwar America, l945-l97l (Bobbs-Merrill, l973)
- Justice in Everyday Life, ed. (Morrow, l974)
- A People’s History of the United States (Harper & Row, l980),
- Declarations of Independence (Harper Collins, 1990),
- Failure to Quit : Reflections of an Optimistic Historian (Common Courage Press, 1993.)
- You Can’t Be Neutral On A Moving Train : A Personal History Of Our Times (Beacon Press, 1994)
- The Zinn Reader (Seven Stories Press, 1997)
- Marx in Soho : A Play on History (South End Press, 1999)
- The Future of History (Common Courage Press, 1999)
en Français :
- Une Histoire populaire des États-Unis de 1492 a nos jours (éd. Agone 2000)
- Karl Marx, le retour (éd. Agone 2002)
- « Nous, le Peuple des États-Unis...» (éd. Agone 2004)
- L’Impossible neutralité (éd. Agone 2006)
- En suivant Emma (éd. Agone 2006)
- La Mentalité américaine. Au-delà de Barack Obama (Lux Éditeur 2009)