sans droit, sans papiers, avec déportation

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Halte aux tentatives d’ intimidation vis-à-vis des militants et des sympathisants de RESF

Ce mercredi 28 mars au matin, une personne proche du Réseau Education Sans Frontières de Saône-et-Loire, a été entendue à la Gendarmerie de Cluny. Cette audition est la quatrième de son espèce à notre connaissance dans le département de Saône-et-Loire. Elle fait suite a une autre, au même endroit , vendredi dernier, et deux autres auditions à Chalon Sur Saône (sans compter une audition menée à Dijon et 2 autres en Bretagne).

Cette série d’auditions est menée dans le cadre d’une enquête préliminaire ordonnée par Mme la Procureure de Macon, suite à un dépôt de plainte de la part de M. le Préfet de Saône et Loire.

Motif de sa plainte : il aurait reçu des emails contenant des propos outrageants début novembre 2011, à la suite de l’expulsion jugée scandaleuse par toute la population de Montceau-les-Mines et particulièrement par les enseignants et les élèves du lycée Parriat. C'est sur son ordre, que le jeune Ilyès Ben Youcef, 18 ans, lycéen d’origine Algérienne et établi à Montceau-les-Mines avec ses parents, a été kidnappé et éloigné de France. Rappelons que cette expulsion faisait suite à l’assignation à résidence d’un autre lycéen Chalonnais, Distéphano Randriamarolahy, en vue de son expulsion à lui-aussi.

Nous précisons qu’aucune insulte à l’endroit de la personne de M. le Préfet ne figure dans les emails envoyés, très divers, dont nous avons eu connaissance jusqu’ici. Nous avons à son égard plus de respect que M. le Président de la République en eut parfois à l’égard de citoyens qui l’interpellaient.

Nous restons révoltés, comme beaucoup, par la politique de stigmatisation et d’expulsion actuellement menée par le pouvoir en place à l’égard des étrangers sans-papiers, et tout particulièrement à l’égard des jeunes scolarisés. La mobilisation générale dans le cadre de laquelle entrait cette campagne d’emails envoyés à la Préfecture de Saône-et-Loire a abouti à ce que le Ministre de l’Intérieur fasse rentrer Ilyès, et à ce que Distéphano ne soit pas expulsé. Nous en sommes fiers, et nous continuerons à nous opposer par tous les moyens pacifiques à notre disposition à une politique qui nous déshonore tous.

Nous tenons à faire savoir que nous nous élèverons en masse contre toutes les dispositions prises par ce gouvernement via son Préfet, visant à intimider celles et ceux qui crient haut et fort leur désapprobation face à des mesures aussi scandaleuses que celles que notre désaccord l’ont contraint à abandonner et réparer. La liberté d’expression et la liberté de critiquer les puissants en place nous sont chères : nous y tenons comme à des droits démocratiques fondamentaux. Et nous y resterons fidèles.

Nous tenons à affirmer que toute tentative d’intimidation, d’où qu’elle vienne, n’aura pour effet que de renforcer la solidarité des militants du Réseau Education sans Frontières et de celles et ceux qui les accompagnent. Les valeurs qui nous réunissent ne peuvent pas s’accorder avec des lois qui conduisent à l’expulsion de jeunes dans nos écoles, en les séparant de leur famille de manière brutale ainsi que cela a été le cas pour ceux cités ci-dessus. Nous tenons à l’expression pacifique et résolue de cette solidarité, tout autant qu’à la liberté d’expression et aux libertés publiques. C’est pourquoi nous pensons qu’en lieu et place de ces auditions, justice, police et gendarmerie pourraient être mieux employées dans l’intérêt général.

Le Réseau Education Sans Frontières de Saône-et-Loire
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Ce samedi 7 avril, soirée TEKPAF + Peter Peter Folk ! Concert au profit
de RESF!

Ça se déroule à La trêche à SANVIGNES-LES-MINES à 20H30 !


Le prix est libre, vous donnez ce que vous voulez, c'est pour la bonne
cause !

L'affiche est en pièce jointe, faîte circulez !

Jérôme

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CONTINUONS A SOUTENIR HASSANIA, NAÏMA ET TAHAR ! ELLES ET IL DOIVENT RESTER ICI !

Bonjour

Nous avons déjà fait appel à vous pour soutenir des conjoints étrangers de Français – Hassania, Naïma et Tahar - qui ont dû quitter le domicile conjugal, soit que les conditions qui leur étaient faites les y ont poussé-e-s, soit que leurs conjoints les ont carrément mis-e-s à la porte (et tout cela, bien sûr, avec coups de téléphone et lettres à la Préfecture de Saône-et-Loire à la clé de la part des conjoints Français, destinés à accélérer l’expulsion des intéressé-e-s …).

Le CESEDA – Code d’Entrée et de Séjour des Etrangers et des Demandeurs d’Asile – permet cela en toute légalité (Comme d’ailleurs les accords Franco-Algériens de 1968). Rien d’étonnant : ce code xénophobe a été développé et perfectionné depuis des années pour donner un cadre « légal » aux persécutions administratives incessantes dont sont victimes les migrants, ainsi qu’à la traque policière des sans-papiers et à leur expulsion.

LE CHANGEMENT QUI DOIT SE PRODUIRE MAINTENANT, C’EST L’abrogation de ce code, et sinon, sa refonte complète dans un esprit d’accueil, de solidarite et d’egalité des droits. et c’est aussi la renegociation des dispositions honteuses de l’accord franco-algerien de 1968.

Mais dans l’immédiat, sans attendre, Hassania, Naïma et Tahar (et d’autres dont nous avons depuis appris qu’ils/elles sont dans la même situation) restent menacés d’expulsion.

Déjà mises en ligne, les pétitions réclamant la suspension de l’expulsion de Hassania, Naïma et Tahar ainsi que leur régularisation ont réuni jusqu’à présent autour de 1.000 signatures chacune pour les deux premières, et plus de 500 pour ce dernier (elle a démarré plus tardivement). Nous continuons à les faire signer sur les marchés et dans nos cercles de silence.

a vous aussi nous demandons de continuer a soutenir hassaniah, naima et tahar, et a faire signer autour de vous. Nous vous rappelons les liens :

Pas d’expulsion pour Naïma : http://resf.info/P2262
Pas d’expulsion pour Hassania : http://resf.info/P2263
Pas d’expulsion pour Tahar : http://resf.info/P2252

le changement, c’est aussi et sans attendre la regularisation de Hassania, Naïma et Tahar !

Comité de Soutien à Hassania et Naïma, RESF Chalon Sur Saône et RESF Montceau-Les-Mines
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à lire, l'article suivant sur Mediapart :
Gervais Gantchou: premier père d'enfants français expulsé par Hollande?


°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
A Chalon des familles de demandeurs d'asile sont à la rue.
En Saône-et-Loire comme partout en France
des déboutés du droit d'asile
sont déjà à la rue ou le seront bientôt,
parce que pendant des années
le droit d'asile a été foulé aux pieds chez nous.

NOUS VOULONS QUE VIVE LE DROIT D'ASILE !

CERCLE DE SILENCE
SAMEDI 9 JUIN
à 15h PLACE DE BEAUNE
(Face à Monoprix)
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Bonjour
Nous entendons partout parler de "changement".
En ce qui concerne les migrants et les exilés, les discours nauséabonds de la droite populaire autrefois au pouvoir ont certes cessé au niveau de l'Etat. Mais dans les faits, sur le terrain, rien ne change !
* Le ministère de l'intérieur continue à avoir la haute main sur la politique migratoire et sur l'octroi du Droit d'asile ;
* Aucun signal ne vient d'en haut sur une refonte indispensable du CESEDA, le Code d'Entrée et de Séjour des Etrangers et des Demandeurs d'Asile, véritable législation de stigmatisation, de traque et d'expulsion des étrangers, paufinée sans arrêt depuis des années par les pouvoirs en place ;
* Pire : ce nouveau pouvoir garde un silence obstiné sur les horreurs qui, en ce moment, continuent à se commettre à travers toute la France, en matière de chasse à l'étranger. Les Préfets Sarkozystes se lâchent littéralement, multipliant arrestations, mises en CRA (y compris de familles avec enfants), expulsions.
* Et aucune mesure de prudence élémentaire n'a été prise par le nouveau pouvoir pour éviter ces horreurs, aucun moratoire, rien, silence. Donc, pourquoi les Préfets devraient-ils se géner ?
* Et rien qu'à Chalon, plusieurs familles sont menacées directement. Nous en parlerons dans un tout prochain message.
Tout cela est du plus inquiétant sur les intentions de ce nouveau pouvoir quant à la politique migratoire qu'il entend mettre en place.

Resf Chalon
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« Aujourd'hui la Tchétchénie » : une conférence
La Tchétchénie est une région indépendantiste de Russie qui, à la fin du 20ème siècle, a perdu 2 guerres de libération nationale. Depuis, persécutions et emprisonnements, menés par le tyran local Kadyrov soutenu par la Russie - n'ont pas cessé.

Pourquoi cette conférence ?
· Tout d'abord, pour s'instruire sur la réalité et l'histoire complexes de cette région mal connue ;
· Ensuite, pour réveiller la solidarité internationale avec son peuple ;
· Enfin, pour mieux comprendre l'histoire des migrants tchétchènes qui fuient vers l'Europe, pour alerter l'opinion, pour faire évoluer les décisions politiques et les lois. Il ne faut plus expulser les demandeurs d'asile tchétchènes, il faut leur offrir des conditions d'accueil dignes, comme à tous les demandeurs d'asile.

« Aujourd'hui la Tchétchénie »
est une conférence animée par Aude Merlin,
spécialiste de la région du Caucase, enseignante à l'Université Libre de Bruxelles
à l'initiative du Réseau Education Sans Frontières, groupe de Chalon

Vendredi 13 juillet à 19h30
Salle du Cloître, à Chalon-sur-Saône

10 place du cloître (derrière la cathédrale St Vincent)
Entrée gratuite






---------------
En haut lieu il y a eu des annonces, quelques promesses.
Mais sur le terrain, rien ne change en matière de politique migratoire :
Les jeunes et les moins jeunes continuent à avoir leurs vies pourries à coups d’enfermements, d’expulsions et d’assignations à résidence,
jusqu’au désespoir comme pour Naïma !

C’est intolérable, montrons que nous ne l’acceptons pas !

MANIFESTONS POUR QUE CA CHANGE !

CERCLE DE SILENCE MERCREDI 11 JUILLET A 18H*
PLACE DE BEAUNE A CHALON
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Non à l’expulsion et à l’interdiction de retour en France qui frappent Christian ADEDJE !

Melle Béryl SILVESTRE et M. Christian ADEDJE sont pacsés depuis un an et demi. Elle, citoyenne française, lui, ressortissant togolais sont ensemble depuis 2009 et vivent actuellement dans la ville de Montargis. Christian est arrivé en France en 2005 avec un visa étudiant ; il détient aujourd'hui deux masters obtenus de grandes écoles de commerce françaises. Au cours de ces études, il noue en France un grand nombre d’attaches. En 2009, il décroche même un premier emploi et effectue un stage au sein du CROUS de Lyon. Mais l'administration refuse de renouveler son titre de séjour étudiant la même année et Chrsitian bascule alors dans l'irrégularité.

Alors que Christian vit en couple stable avec une Française et qu'il présente toutes les preuves d'une forte intégration en France, le préfet du Loiret lui a notifié en mars 2012 une obligation de quitter le territoire français assortie d'une interdiction de retour de six mois. Le tribunal administratif d'orléans vient de confirmer cette décision. Par cette mesure, l'administration signe non seulement le bannissement de Christian du territoire français et la rupture des liens sociaux et familiaux qu'il y a tissés, mais elle interdit aussi à une citoyenne française de vivre en France avec l'étranger qu'elle aime.

Le cas de Christian n'est pas isolé ; depuis juin 2011, date à laquelle l'interdiction de retour sur le territoire français a été créée, plusieurs autres cas de couples franco-étrangers frappés par cette mesure ont pu être recensés.

Nous, signataires de la pétition, nous associons aux Amoureux au ban public et au collectif de soutien au couple qui s'est formé à Montargis pour exiger :

- l'abrogation de l'expulsion et de l'interdiction de retour en France qui frappent Christian Adedje

- la délivrance à son profit d'un titre de séjour « vie privée et familiale »

Signez ICI

Les Amoureux Au Ban Public
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Tahar, expulsé ce 23 juillet de Montceau-les-Mines, doit revenir en France !
Naïma et Hassania, menacées elles aussi d’expulsion, doivent rester ici et être régularisées !
La loi inacceptable qui permet d’expulser les conjoints étrangers
séparés de leurs conjoints français doit être abrogée !
Les demandeurs d'asile doivent être accueillis dignement, comme le prévoient les textes ;
leurs droits à une vie décente, à un logement et à l’éducation doivent être respectés !
Les 15 enfants de demandeurs d'asile scolarisés à Chalon et menacés d'expulsion
doivent pouvoir continuer leur scolarité sereinement!

CERCLE DE SILENCE
Vendredi 10 août 2012 à 17h

Au carrefour Gde Rue / Rue St Vincent / Rue du Châtelet
à Chalon
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Droit d’asile en danger !

Les deux familles d’exilés à la rue avec lesquelles nous avons pacifiquement occupé le hall de la mairie de Chalon Sur Saône durant la journée du 14/09/2012 bénéficient donc d’une mesure d’abri provisoire en hôtel durant quatre nuits, jusqu’à mardi 18/09 au matin. Dans un premier temps, le directeur du cabinet de M.Sirugue nous avait annoncé qu’elles devaient être prises en charge par la Croix Rouge lundi et pouvoir ainsi devenir des demandeurs d’asile avec les droits afférents inscrits dans la loi. Or en soirée, nous avons appris que les salariés de la Croix Rouge de Chalon exerçaient leur droit de retrait et n’acceptaient pas de recevoir les familles. Donc ces familles d’exilés, même mises à l’abri provisoirement, n’ont pas encore le droit de devenir des demandeurs d'asile au sens de la loi.

Comment en sommes-nous arrivés là à Chalon Sur Saône ?

La Croix Rouge, en manque de moyens, sature sous le nombre de dossiers et n’est plus en situation de faire son travail dans de bonnes conditions. Par ailleurs, le manque de possibilités d’accueil des demandeurs d'asile, fruit d’années d’une politique voulue de rejet et de négligence en matière d’asile comme de logement, crée des situations conflictuelles intenables.

Que faut-il penser des réponses négatives du 115 qui, sollicité pour des hébergements d’exilés primo-arrivants que la Croix Rouge ne prend pas en charge, se justifie en affirmant avoir reçu l’ordre de la Préfecture de Saône-et-Loire et de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale de ne rien faire pour « ces » familles ? Le Préfet prend-il ces décisions de son propre chef sans se faire contredire par son ministre, ou obéit-il à des ordres de ce dernier ? Finalement voici une politique astucieuse :

* les associations mandatées ne prennent plus de dossiers d’exilés, sur ordre « d’en haut » ;
* donc ces exilés concernés se retrouvent sans droits ;
* donc ils sont à la rue et ne peuvent demander ni l’asile, ni la moindre prise en charge sociale …

Voilà comment l’Etat annule aujourd'hui de fait le Droit d'asile en France, et se décharge ainsi des responsabilités que le respect de ce droit implique pour lui, tout en s’abritant derrière un masque de légalité qu’il crée lui-même artificiellement.

Le droit d'asile étant un devoir d’Etat, vers qui alors se tourner pour le faire respecter, sachant que pour nous ce droit d'asile inscrit dans la Constitution doit être intégralement appliqué, et pour tous ?

Ne serait-il pas opportun :

* de permettre déjà aux régions, à travers tout le pays, d’équilibrer entre elles les charges d’accueil en fonction de leurs disponibilités ;
* de régulariser, en leur donnant ainsi le droit au travail, les déboutés du droit d'asile qui ne peuvent rentrer chez eux et qui ont également droit au logement ;
* de donner des moyens supplémentaires, aussi vite que possible, aux structures existantes afin qu’elles puissent remplir leurs missions, tant pour la gestion des dossiers que pour l’hébergement ;
* d’accréditer également rapidement d’autres structures pour les décharger ;

Qu’en sera-t-il des familles ici concernées mardi matin, si la préfecture ne choisit pas une ou des options citées ci-dessus ? Que restera –t-il de LEUR droit à bénéficier chez nous de l’asile, et plus largement du Droit d’Asile, si la préfecture ne leurs donne pas la possibilité d’être domiciliées et accompagnées dans leur démarches de demande d’asile ?

Restons mobilisés pour que ces familles et les suivantes soient prises en charge et que le droit d’asile existe encore en France conformément aux conventions signées par elle.

RESF Chalon / 16 septembre 2012

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Photo de familles de demandeurs d'asile à la rue à Chalon …




Roms : la commune humanité bafouée
> Signer la pétition


Le nouveau gouvernement a choisi la continuité avec l’ancien : la politique d’expulsion des camps de « Roms » étrangers continue de plus belle. Aux mêmes motifs. Avec à peu près les mêmes mots, les mêmes images. Avec les mêmes présupposés et les mêmes conséquences. À commencer par l’ethnicisation de familles issues de lieux et d’histoires multiples, qui ne se reconnaissent pas nécessairement de destin commun, sauf celui auquel on les assigne : le cercle vicieux de la misère et de l’exclusion.

Cela, nous ne voulons, nous ne pouvons pas l’accepter. Il y a deux ans, il importait déjà de se dresser en opposition à la politique de stigmatisation et de persécution menée sous la houlette de Nicolas Sarkozy, dans l’esprit du discours de Grenoble, contre les Roms et les gens du voyage. C’est avec la même détermination que nous nous élevons aujourd’hui contre la politique menée aux dépens des Roms sous la responsabilité du président de la République et de son premier ministre par leur ministre de l’Intérieur.

Manuel Valls renoue en effet avec une rhétorique qui avait mené un de ses prédécesseurs à la présidence de la République, et la République au bord de l’abîme. Or combien sont-ils, ceux qu’on veut expulser? 12 000 ? 15 000 tout au plus ? Sont-ils à ce point une menace pour l’ordre public qu’il faille impitoyablement les déloger sans solution de rechange ?

Si les nouveaux responsables invoquent autant la sécurité que les anciens, ils revendiquent (à l’instar de François Hollande pendant la campagne) un juste milieu entre « fermeté » et « humanité ». Mais qui peut croire que c’est pour leur bien qu’on détruit le lieu de vie de ces migrants ? En tout cas, pas les premiers intéressés. Car ils l’ont vite compris : si l’on se souciait tant de leur bien être, on ne les abandonnerait pas ensuite à leur sort, en oubliant de les reloger. Ils ne font qu’aller un peu plus loin. S’ils parviennent à se cacher, c’est au risque d’être encore plus abandonnés à eux-mêmes et privés des droits sociaux les plus élémentaires. Déplacer ainsi les gens, c’est bien sûr redoubler leur précarité, et faire obstacle à la scolarisation de leurs enfants.

Certes, Jean-Marc Ayrault préconise la concertation. Mais sur le terrain (faut-il s’en étonner ?), ces engagements ne sont pas respectés. Des centaines de familles se retrouvent dans des situations inextricables. À Lyon comme à Lille ou à Marseille ou en région parisienne, le travail des associations de bénévoles a été ruiné en quelques heures. En Essonne, plusieurs expulsions de bidonvilles ont eu lieu sur arrêtés municipaux, sans solution de relogement réel. Dans de nombreux départements, trop de communes tentent de ne pas scolariser les enfants Roms.

La majorité gouvernementale croit-elle donc qu’en agitant les peurs sécuritaires, elle échappera au reproche de « laxisme » ? C’est tout le contraire : dans ce domaine, elle n’ira jamais assez loin. La droite, en attendant peut-être l’extrême-droite, fera toujours mieux, c’est-à-dire pire. La gauche gouvernementale le paiera donc cher, y compris dans les urnes. En tout cas, les sondages suggèrent déjà qu’elle n’y gagne rien – pas plus qu’hier la droite au pouvoir. Seul le Front national pourra récolter les fruits de cette politique.

En outre, les concessions au populisme identitaire et sécuritaire ne feront pas avancer le pays dans sa mobilisation citoyenne face à la dictature des marchés et aux destructions d’emploi, bien au contraire. S’en prendre aux Roms ne suffira donc nullement à gagner les suffrages populaires. Cela ne peut que diviser, affaiblir là où il faut rassembler, agir. Singer la droite ? C’est décidément un mauvais calcul.

Il ne suffira pas davantage de renvoyer cette réalité migratoire à son origine – en l’occurrence la Roumanie, ainsi que la Bulgarie. Comme dans de nombreux pays de l’Europe de l’Est, la violence ordinaire vis-à-vis des « Tsiganes » se poursuit et risque de s’intensifier à mesure que la situation économique se dégrade. En même temps, la légitimation par l’État français de leur caractère indésirable ne peut que renforcer ce racisme.

Surtout, plutôt que de faire peser cette migration sur les gouvernements nationaux d’origine, comme l’a fait le ministre de l’Intérieur, il faut faire valoir une responsabilité de l’Union au lieu de mettre en péril l’idéal européen en la réduisant aux politiques néolibérales sans même la caution des droits de l’homme. Bref, il faut que Viviane Reding, commissaire européenne aux Droits fondamentaux, parle haut et fort comme en 2010, et non qu’elle soit réduite au silence face à l’État français.

Nous ne ressentons pas moins d’indignation qu’alors ; en revanche, notre colère est plus grande. Pourquoi changer de Président, sinon pour changer de politique ? Or plus ça change, plus c’est la même chose : les Roms sont encore et toujours pris pour boucs émissaires. Au lieu de jouer à son tour sur les peurs et les ressentiments, ce gouvernement aurait pu faire le pari des valeurs démocratiques : la liberté et l’égalité, pour les Roms aussi. Nous en sommes loin. Après l’éviction de la droite éhontée, on assiste à l’avènement d’une gauche honteuse.

Aujourd’hui, nous voulons donc interpeller la majorité gouvernementale : Rien ne vous oblige à ce choix. Il est contraire aux principes que vous revendiquez ; pour autant, il n’est pas davantage dans vos intérêts. Votre responsabilité n’en est que plus grande. Nous vous tenons donc comptables aujourd’hui, comme l’histoire vous tiendra comptables demain, de cette banalisation de la xénophobie et du racisme par l’État français, au mépris des leçons du passé et des menaces qui pèsent sur l’avenir.


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Réseau international de pensées critiques, de pratiques alternatives et de créations contemporaines
http://www.labandepassante.org/petition
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Conférence-débat «Qui sont les Rroms ?»,
avec Saïmir Mile, porte-parole de l’association « La voix des Rroms »
organisée par la LDH et le RESF Chalon sur Saône

Après les expulsions systématiques et les mauvais traitements dont les Rroms sont victimes depuis des années, et qui connaissent une nouvelle aggravation depuis cet été, nous pensons qu’il importe :

* - de leur témoigner notre solidarité, de dénoncer les injustices qu'ils subissent,
* - de combattre les préjugés et d'enrichir nos connaissances sur leur histoire et leur culture,

C’est pourquoi nous avons invité Saïmir Mile, porte parole de l’association « La voix des RROMS », pour réaffirmer l'indispensable richesse que ce peuple représente au sein des diversités humaines de l'Europe.

SAMEDI 10 NOVEMBRE 2012 à 19H30,
SALLE DE LA CITADELLE,
21 Rempart St Vincent à Chalon / Saône
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