sortir du nucléaire

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Re: sortir du nucléaire

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c'est noté ;)
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mister jack
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Re: sortir du nucléaire

Message par mister jack »

L’OMBRE DE FUKUSHIMA S’AGRANDIT, par François Leclerc
22 janvier 2012

Le bilan est sans nuance : il ne reste plus que cinq réacteurs nucléaires en activité sur les 54 du parc japonais. Quatre unités supplémentaires doivent être stoppées d’ici mai prochain, la totalité d’entre elles pourrait même être arrêtée l’été prochain, période de pic de la consommation en raison de la climatisation des locaux et habitations.

Les autorités japonaises reconnaissent ne pas avoir de plan de remise en service des réacteurs, stoppés par précaution ou par des opérations de maintenance. Car leur redémarrage est soumis à la réalisation préalable de tests de résistance et doit être approuvé par les autorités locales, qui n’y sont pas favorables. Elles-mêmes sont sous la pression d’une opinion publique qui ne s’exprime que peu ouvertement mais n’en pense pas moins : le choc créé par la catastrophe de Fukushima est plus profond que n’en laisse paraître l’absence de réaction.

A l’arrivée, le Japon est en passe de réaliser une sortie inédite de l’électro-nucléaire, en dépit des résistances très fortes du lobby de cette industrie, une grande première à observer de près. Celle-ci sera provisoire ou définitive, suivant l’évolution du rapport de force, et pourra impliquer, si elle se confirme, une redéfinition des modèles de consommation et de production énergétique.

Dans l’immédiat, les conséquences de la catastrophe de Fukushima se révèlent dans toute leur étendue.

Sur le site même de la centrale, la situation n’est stabilisée qu’en apparence. L’opérateur contrôle celle-ci du bout des doigts et avec des moyens de fortune. Le système de refroidissement des réacteurs et des piscines est précaire et les structures des installations sont fragilisées, la menace que représenterait un nouveau puissant séisme est en conséquence toujours présente.

Fukushima-Daïchi est devenu une machine à fabriquer de l’eau contaminée en énorme quantités, dont l’évacuation et le stockage posent de tels problèmes que Tepco, l’opérateur, a cherché à en déverser à nouveau dans la mer. Les installations fuient de partout et l’eau contaminée a envahi les sous-sols techniques et ruisselle dans les sols et très probablement dans la mer. Il n’est pas donné d’information sur la cadence à laquelle l’eau est décontaminée, comparée au rythme de sa production.

Plus problématique, la situation des trois coriums reste une inconnue. La tentative de commencer à la déterminer de visu grâce à un endoscope a tourné court. Le réacteur numéro 2 avait été choisi, car le niveau des radiations y est inférieur, mais ce dernier a néanmoins perturbé les observations en raison des artefacts visuels qu’il a provoqués. La méthode n’a pas fonctionné. Faute d’évaluation précise de l’état interne des réacteurs et de la situation des coriums, il n’est pas possible de concevoir les technologies qui permettront un jour – dans dix ans est-il prévu – de les extraire, dans le cadre des opérations de démantèlement actuellement estimées durer 40 ans.

L’évaluation des effets de la contamination radioactive créée par la catastrophe ainsi que les problèmes liés à la décontamination sont passés au premier plan. En premier lieu en raison de la découverte de pollutions alarmantes qui se renouvellent, montrant que le danger peut être partout. Cela a en premier lieu été dans l’alimentation, dont la chaîne n’était pas strictement contrôlée, ou bien à l’occasion de la découverte de plaques géographiques, voire de lieux restreints, où elle est concentrée. Des bêtes envoyées à l’abattoir ont été contaminées par du fourrage provenant de la zone interdite. Un immeuble de logement a été récemment construit avec du béton radioactif utilisant du gravier prélevé dans celle-ci un mois après la catastrophe. Il en ressort que la dissémination de la contamination n’est pas 100% contrôlable quand elle a atteint une telle échelle. Créant un sentiment d’insécurité permanent.

Elle l’est d’autant moins que les conditions dans lesquelles la décontamination est effectuée sont problématiques. Les aspersions d’eau sur les façades ou les trottoirs ou les arasions de terre et de revêtement des sols ne font souvent que déplacer le problème, l’eau contaminée ruisselant dans les égouts et vers les nappes phréatiques, la terre et les débris étant stockés dans des excavations creusés dans le sol et exposés aux intempéries, donc aux ruissellements.

C’est semble-t-il le prix à payer pour que tout rentre en apparence et rapidement dans l’ordre. Dans la même intention, le gouvernement voudrait symboliquement favoriser le retour prochain d’une partie des 80.000 réfugiés dénombrés dans les lieux de la zone interdite, où la contamination est estimée la moins élevée.

Mais l’impact d’une décision prise par le gouvernement au début de la catastrophe trouve actuellement un nouvel éclairage. Celui-ci a alors promulgué un relèvement de la zone admissible d’exposition aux radiations, augmenté à 20 millisieverts par an, avec pour intention de limiter les évacuations de population et de minimiser ses conséquences.

Un rapport de l’Académie des sciences américaine vient de mettre en cause l’idée selon laquelle l’exposition à de faibles doses de radiations serait sans effet. Il montre comment, à la longue, celle-ci pourrait avoir des effets importants, tout spécialement sur les enfants et les femmes (et donc plus particulièrement les jeunes filles). Nous rappelant que les données utilisées pour mesurer la dangerosité d’une exposition aux faibles doses reposent sur une exposition concentrée dans le temps (une explosion atomique par exemple) et non à la longue et donc cumulée.

Enfin, le moment des décisions est arrivé en ce qui concerne le volet économique et financier. En dépit de ses résistances, l’opérateur privé Tepco devrait être nationalisé, ne pouvant faire face aux conséquences de la catastrophe qu’il doit assumer aux titres de l’indemnisation des victimes et du démantèlement de la centrale. Il est question d’une nationalisation provisoire pendant dix ans, qui s’apparenterait à la prise en charge par l’Etat de ces opérations avant que l’entreprise soit reprivatisée dans des conditions qui ne sont pas précisées.

Faisant suite à d’autres aides financières, un fonds auquel participe l’Etat et des opérateurs privés de l’électro-nucléaire doit prochainement injecter l’équivalent de 10,3 milliards d’euros dans Tepco, nationalisant l’entreprise dans l’immédiat, mais seulement de fait. Celle-ci a cherché à emprunter sur le marché, mais les banques auraient posé comme condition, selon la presse, une augmentation de 10% des tarifs d’électricité et le redémarrage du parc des réacteurs nucléaires !

Essentiellement centré concernant le Japon sur le tremblement de terre et le tsunami qui ont ravagé des régions entières, le rapport sur les « risques globaux » rédigé dans le cadre du prochain Forum économique mondial de Davos pratique l’art de l’escamotage. Il y décèle prioritairement une interrogation sur « le rôle du leadership, un défi à la communication en cet âge de l’information et la nécessaire conception de modèles économiques résilients en réponse aux crises de grandeur imprévue. »
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mister jack
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Laurent Horvath est économiste spécialisé, fondateur du site 2000watts.org sur lequel il décrypte depuis le 11 mars 2011 en continu la catastrophe nucléaire de Fukushima et la course-poursuite des «ouvriers kamikazes» pour éviter le pire. Son travail de veille est reproduit ici avec son autorisation. Voici la 2e partie de son travail, à compter du 21 août 2011. La mise à jour intervient 2 à 3 fois par semaine

■ Mercredi 8 février 2012

La température du réacteur 2 vient de prendre l’ascenseur pour passer de 45 degrés à plus de 70 degrés celsius. Pour reprendre la main sur le réacteur, Tepco a déversé 13,5 tonnes d’eau au lieu des 3 tonnes habituelles. Tepco ne s’explique pas la hausse subite de la température, mais se félicite qu’elle a réussi à la stabiliser avec l’augmentation d’eau déversée.

■ Dimanche 5 février 2012

Arnie Gundersen, certainement l’une des trois sources les plus fiables sur la catastrophe de Fukushima, nous éclaire sur la décision du gouvernement japonais d’augmenter les doses radioactives et de césium pour permettre aux habitants de Fuskushima de retourner dans leurs habitations.

Les jeunes filles sont les plus vulnérables au césium et aux expositions des radiations. Avec la décision d’augmenter à 20 millieverts/an les doses de radiations, le gouvernement accepte que 1% des jeunes filles développent un cancer par an. (en restant cinq ans dans la région, le risque est de 5%).

Deux choses: si vous habitez jusqu’à 200 km de Fukushima, qu’est-ce que vous attendez pour mettre les voiles? Dans une génération, comment sera-t-il possible de battre l’équipe de basket japonaise dont la taille moyenne devrait culminer à 2,30 m?

■ Mardi 31 janvier 2012

Chiba Institute of Technology a construit deux nouveaux robots, made in Japan, qui devraient permettre de s’infiltrer plus facilement dans les réacteurs détruits par les explosions d’hydrogène. Ces deux nouveaux modèles sont montés sur 6 chenilles et seront capables de monter des escaliers et d’escalader les décombres. Ils sont connectés par ondes (sans fil) et munis de nouveaux appareils de mesure de la contamination. Le baptême du feu, pour leur mise en service, aura lieu en mars, un an après le début de cette catastrophe.

Caramba! Deux nouvelles fuites d’eau ont été repérées à la centrale de Fukushima ce lundi. Au total, 8 tonnes d’eau ont échappé à la sagacité des ingénieurs depuis samedi.

■ Dimanche 29 janvier 2012

Toutes les bonnes choses vont par 14. Ca tombe bien car c’est exactement le nombre de fuites qui sont apparues dans le système de refroidissement de la centrale atomique de Fukushima. Depuis plusieurs mois, Tepco refroidit avec succès les réacteurs en y déversant des milliers de litres d’eau. Les températures très basses (-8 degrés) de Fukushima ont eu raison des tuyaux qui amènent l’eau sur les lieux du crime.

Au total, 7 tonnes d’eau ont échappé au réacteur 6, 40 litres de la piscine du réacteur 4, etc. Tepco souligne qu’il n’y a aucune fuite nucléaire. Ouf!

Le Japon va débuter une analyse de l’impact des radiations sur les animaux de la région de Fukushima ainsi que dans le Pacifique. Peut-être que les scientifiques japonais vont pouvoir expliquer pourquoi les poissons brillent dans la nuit. Les résultats seront publiés en mars 2013.
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mister jack
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L'avenir sans Mühleberg

La fermeture de la centrale nucléaire se précise pour 2013. Pourra-t-on combler sa production en si peu de temps et quels seront les impacts pour les consommateurs suisses?
Par Loïc Delacour

Le nucléaire doit-il être remplacé rapidement?
La prise est sur le point d’être tirée à Mühleberg. Rien n’est encore complètement définitif, mais la décision, ce mercredi, du Tribunal administratif fédéral (TAF) d’arrêter la centrale dès 2013 sonne bien comme la fin de l’atome dans le canton de Berne. Les responsables du groupe d’électricité BKW FMB Energie ont annoncé hier ne pas encore avoir décidé d’un éventuel recours contre la décision du TAF. Mühleberg fournit actuellement 5% de la production totale d’électricité en Suisse. En cas d’arrêt des turbines l’année prochaine, quels seront les réels impacts pour les Suisses?

PÉNURIE Doit-on craindre un black-out?
La production de la centrale atomique bernoise devra bien être compensée d’une manière ou d’une autre. Le risque de pénurie en Suisse ou dans une partie du pays est bien sûr impensable. «L’Allemagne a réussi à fermer 8 centrales pratiquement du jour au lendemain, réagit le conseiller national Vert Christian van Singer. Le Japon en a fermé 52 sur 54 et va prochainement fermer les deux dernières. Il n’y a pas eu de black-out ni en Allemagne ni au Japon. Alors vous n’allez pas me dire que l’on ne peut pas fermer Mühleberg qui ne représente que 5% de la consommation d’électricité en Suisse.»

PRIX Une facture plus salée?
Pour ce qui est d’une éventuelle augmentation de la facture d’électricité des Suisses suite à la fermeture de Mühleberg, les avis divergent. Chantal Balet, présidente de la Fédération romande pour l’énergie, ne l’exclut pas. «La fermeture de Mühleberg peut avoir un impact sur le prix de l’électricité, estime-t-elle. Rien n’est sûr, mais c’est un risque.» Christophe Baillif est directeur du laboratoire de photovoltaïque à l’EPFL. Pour lui aussi, il y aura un impact pour les consommateurs. «Mais il sera relativement limité, car il n’y a actuellement pas de pénurie de courant au niveau européen.» Christian van Singer n’est pas d’accord. «Le coût de l’électricité est défini par d’autres facteurs que par celui de l’arrêt de Mühleberg, déclare-t-il. Il y a, par exemple, le coût du gaz au niveau mondial. Pour BKW FMB Energie, là oui il peut y avoir une perte réelle. Il faut dire qu’avec la rentabilité qu’offre une vieille centrale, cette usine est une véritable poule aux œufs d’or. Il est d’ailleurs bien possible que l’entreprise fasse recours pour pouvoir prolonger au maximum l’exploitation du site.»

COMPENSATION Comment remplacer les 5%?
Pour compenser, d’ici à 2013, la perte de production de Mühleberg, deux options: remplacer cette part ou faire en sorte de diminuer la consommation d’électricité en Suisse de 5% également. «Dans un délai aussi court, il n’y a pas vraiment d’autre possibilité que l’importation, affirme Chantal Balet. La géothermie, par exemple, le Conseil fédéral en parlait avant Fukushima et disait qu’avant 2020 cela ne serait pas au point techniquement. Et d’ici à l’année prochaine, je ne vois pas comment on pourrait combler ces 5% avec de l’énergie renouvelable. Pour remplacer Mühleberg, il faudrait installer 740 éoliennes, ou alors 160 000 toits devraient être recouverts de panneaux solaires.» Pour Christian van Singer, en revanche, «si on prend les bonnes mesures, il n’y aura pas d’importation». Le Vert vaudois estime que l’on peut économiser énormément d’électricité. «Il faut premièrement éviter le gaspillage. Le remplacement d’appareils ménagers, comme des frigos, par d’autres ayant une meilleure efficacité énergétique est déjà en cours. On peut encourager le remplacement des moteurs dans les entreprises. Ou des chauffages électriques, aussi. Le potentiel est énorme. En remplaçant tous ces derniers, on pourrait arrêter Mühleberg, Beznau 1 et Beznau 2.»

AVENIR Le nucléaire est-il mort?
Tout le monde s’accorde à dire que les énergies renouvelables sont l’avenir. Dans ce domaine, il semble qu’il n’y a pas une mais des solutions. «A terme, le solaire pourrait très bien remplacer la production d’électricité de Mühleberg et plus encore, estime Christophe Baillif. On pourrait produire jusqu’à 20% de notre électricité par le solaire en 2034, dans un scénario très ambitieux. Mais le solaire n’est pas la seule réponse. Il y a notamment le problème de la différence d’efficacité des centrales solaires entre l’été et l’hiver. L’éolien, la biomasse, la géothermie, les imports-exports de courant et la régulation par du pompage turbinage, ainsi que des centrales à gaz d’appoint, devront sans doute tous jouer un rôle.»
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emilie
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CAN

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HELLO!
A transmettre sans modération! A bientôt !

Have a good....Ce que vous voulez.

Emilie, CAN 71.

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Re: sortir du nucléaire

Message par mister jack »

Un transport de déchets italiens hautement radioactifs se prépare en secret
Le trafic de déchets radioactifs reprend entre l'Italie et la France - Alors que les arrivées de combustibles usés italiens sur le sol français avaient cessé depuis le mois de mai 2011, suite à de fortes mobilisations dans le Val de Suse et en France, une nouvelle expédition vers La Hague se prépare dans le plus grand secret. Nucléaire et transparence ne font décidément pas bon ménage !

Un train transportant du combustible usé italien hautement radioactif devrait quitter l’Italie dans les heures à venir pour rejoindre le terminal ferroviaire de Valognes (Manche). En France, il devrait traverser 12 départements (1), et emprunter une fois de plus les voies du RER en région parisienne. Une fois arrivés au terminal de Valognes, ces déchets seront acheminés par la route à l’usine AREVA de La Hague pour y être - selon le terme employé par l’industrie - "traités". Ils devraient ensuite retourner en Italie, probablement entre 2020 et 2025, où aucune solution n’existe pour les stocker. Plus de 20 ans après l'arrêt de son dernier réacteur, l’exploitation de l'énergie nucléaire dans les années 1980 laisse à l’Italie un lourd héritage...
Un transport à haut risque

Hautement radioactif, le combustible usé, composé majoritairement d’uranium, mais aussi de plutonium et de produits de fission et actinides mineurs, dégage énormément de chaleur et de radioactivité. Ce convoi comporte des risques importants en terme de sûreté et de sécurité. Il devrait en outre traverser des zones urbaines densément peuplées.

Les rayonnements radioactifs “Gamma“ émis par les conteneurs "CASTOR" (Cask for storage and transport of radioactive material) se propagent à plusieurs dizaines de mètres du wagon, entraînant un risque pour les personnes se trouvant à proximité, riverains comme cheminots. La réglementation, inique et obsolète, sur le transport des matières radioactives autorise des débits de dose pouvant aller jusqu’à 2 millisievert par heure au contact du wagon, soit un niveau de radiation environ 20 000 fois supérieur à la radioactivité naturelle (2). Il est impératif que les pouvoirs publics revoient ces normes de toute urgence.

Enfin, il s’avère que les normes de résistance aux chocs et au feu des "CASTOR" sont, en fait, ridiculement basses et ne prennent pas en compte bon nombres de situations qui pourraient se présenter en cas d’accident ferroviaire grave.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" et le syndicat SUD-Rail tiennent d'ailleurs à rappeler qu’il est conseillé aux agents et au public de se tenir éloignés d’un convoi hautement radioactif stoppé en gare, et incitent les cheminots à exercer leur droit de retrait en cas d’intervention sur ces convois.

Un transport tenu secret

Malgré ces risques, les autorités ne fournissent aucune information sur ce type de transports, et taisent leur existence et leur dangerosité pour les riverains, la population et les salariés concernés. Certains services de l’Etat et les collectivités et élus locaux, qui devraient être formés et avertis pour pouvoir réagir et mettre en œuvre un plan d’urgence en cas de problème, sont maintenus dans l’ignorance.
La situation a même empiré ces derniers mois ; les autorités mettent tout en œuvre pour qu'aucune information ne puissent filtrer sur l'existence de ces convois, quitte à employer des stratagèmes scabreux pour camoufler ces trains et les faire passer pour des trains classiques. Cela, afin d'éviter les mobilisations antinucléaires, en forte augmentation, qui pourraient attirer l'attention sur l'existence des ces transports et sur les risques.

Un transport inutile

L’industrie nucléaire produit chaque année des tonnes de déchets dont on ne sait que faire (3). Certains pays étrangers, dont l’Italie, envoient le combustible usé issu de leurs centrales – tel une patate chaude - à l’usine AREVA de La Hague pour qu’il y soit “traité“ : l’Hexagone est ainsi régulièrement traversé par ces déchets, qui s’ajoutent à ceux issus des réacteurs français, pour un volume dépassant les 500 convois par an.

Pourtant, loin d’être une solution, le “traitement“ des déchets engendre des risques et des transports supplémentaires. Il contamine de manière irréversible la pointe du Cotentin et la Mer du Nord en rejetant des effluents chimiques et radioactifs dans l’eau et l’environnement. Il est de surcroît inutile : le traitement à l’usine Areva de La Hague ne diminue pas la radioactivité des déchets, mais augmente au contraire leur volume.

En Italie comme en France une même impasse : on ne sait pas quoi faire des déchets nucléaires

Pour le Réseau "Sortir du nucléaire" et le syndicat SUD-Rail, il faut sortir du nucléaire. En Italie comme en France, le nucléaire est une impasse : on ne sait pas quoi faire des déchets nucléaires. En France, les autorités souhaiteraient les enfouir à 500m sous terre à Bure dans la Meuse ; en Italie, en attendant de trouver une hypothétique solution, on les envoie en France, afin de repousser la question de leur gestion dans le temps.

Aujourd'hui une seule solution reste crédible : arrêter d'en produire en sortant au plus vite du nucléaire.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" et le syndicat SUD-Rail seront donc une fois encore mobilisés contre ce transport et appellent à des rassemblements tout au long du trajet.

Notes :
(1) La Savoie, l’Ain, la Saône-et-Loire, la Côte-d’Or, l’Yonne, la Seine-et-Marne, l’Essone, le Val-de-Marne, les Yvelines, l’Eure, le Calvados et la Manche.

(2) En 1998, le laboratoire de la CRIIRAD a mesur é, à 50 mètres d’un wagon transportant du combustible irradié, un flux de radiation gamma nettement supérieur à la normale. Le débit de dose gamma neutrons était plus de 500 fois supérieur au niveau naturel, à 1 mètre du wagon. Comme l’a régulièrement rappelé la Criirad, la réglementation autorise ainsi la circulation, en des lieux accessibles au public, de wagons dont le niveau de radiation au contact peut être si importante, qu’en seulement 30 minutes de présence, un individu peut recevoir la dose maximale annuelle admissible pour le public. Voir la note CRIIRAD N°11-20 Risques liés au transport des combustibles irradiés, Valence, 8 février 2011 : http://www.criirad.org/actualites/dossi ... sport.html
(3) 1 200 tonnes par an, uniquement pour la France.


Retrouvez toutes les informations relatives à ce transport : trajet, horaires, mobilisations le long du parcours... 
http://groupes.sortirdunucleaire.org/Tr ... ia-LaHague


Contacts presse :
Réseau "Sortir du nucléaire"
Laura Hameaux – 06 85 23 05 11
François Mativet - 06 03 92 20 13

SUD-Rail 
Philippe Guiter – 06 28 94 82 99
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http://www.avaaz.org/fr/petition/Appel_ ... e/?cfWvucb



Le Temps
sécurité nucléaire mardi10 juillet 2012

Fessenheim en sursis jusqu’en 2013

Yves Petignat

François Hollande avait lors de la campagne présidentielle promis la fermeture de la centrale française

La pression se fait toujours plus forte pour un arrêt définitif de Fessenheim, la plus ancienne centrale nucléaire de France. Lors de la campagne pour l’élection à la présidence de la République, François Hollande avait promis une fermeture anticipée de ces installations, critiquées pour leur vétusté et leur exposition aux risques sismiques ou de fortes inondations. Prenant le nouveau président de la République au mot, l’Association trinationale de protection nucléaire, qui regroupe une centaine de communes et villes de la région rhénane, entre Suisse, France et Allemagne, a demandé samedi au chef de l’Etat français d’ordonner la fermeture immédiate de la centrale. L’association, qui rejoint les critiques et craintes émises en avril par le gouvernement de Bâle-Ville, repousse l’idée d’une mise à niveau et d’un renforcement des installations tels que préconisés par l’Autorité française de sécurité nucléaire (ASN). Il y a quelques jours, le président de l’ASN, André-Claude Lacoste, aurait affirmé devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale: «Si le radier [la dalle de béton] du réacteur de Fessenheim n’est pas épaissi d’ici à juillet 2013, on ferme.»

Graves déficiences

Après la catastrophe de Fuku­shima, une inspection des réacteurs français a révélé de graves déficiences dans la sécurité de Fessenheim. Cette centrale ne possède pas de tour de refroidissement, contrairement aux constructions ultérieures. Le refroidissement est assuré par l’eau puisée dans le lit du grand canal d’Alsace.

L’ASN exige donc un renforcement du radier, quatre fois moins épais que celui de Fukushima, qui menace, en cas d’incident grave, d’être percé en moins de 24 heures par le corium, ce mélange de combustible en fusion et d’éléments du réacteur. En avril, le directeur de la centrale avait annoncé vouloir entamer rapidement les travaux nécessaires, extrêmement difficiles à réaliser et dont le coût devrait dépasser les 15 millions d’euros.Le site de Fessenheim a été construit et est exploité avec la participation financière de la compagnie d’électricité allemande EnBW, à hauteur de 17,5% et de trois groupes helvétiques (Alpiq, Axpo et FMB), à hauteur de 15%, chacun disposant de 5%. En contrepartie, les sociétés reçoivent une part importante de l’électricité produite.
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Samedi 13 octobre 2012 - Tous ensemble pour sortir du nucléaire
Rassemblements aux quatre coins de la France :
à Laval, Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Paris, Metz, Lille et Narbonne

Rejoignez le rassemblement le plus proche de chez vous !

Chers amis,

Le 11 mars 2011, la catastrophe de Fukushima a apporté une nouvelle preuve irréfutable des dangers du nucléaire. Depuis, de nombreux pays ont choisi de renoncer à cette énergie : l’Allemagne, la Suisse, la Belgique... et même le Japon ! Mais en France, pays le plus nucléarisé du monde, où est le changement ?

Mobilisons-nous pour dire à ceux qui nous gouvernent que nous voulons changer d’ère et sortir du nucléaire !

Nous voulons en finir avec cette technologie dangereuse, avec ces milliards d’euros d’argent public gaspillés dans des grands projets inutiles ou pour rafistoler des installations nucléaires dont nous pouvons nous passer. L’avenir est à une société plus sobre, basée sur des énergies renouvelables et créatrices d’emplois locaux.

Le 13 octobre 2012, plusieurs rassemblements sont organisés pour exiger l’arrêt du chantier du réacteur EPR de Flamanville et des travaux de la ligne Très Haute Tension (THT) qui doit le desservir, ainsi que l’arrêt de toutes les centrales vieillissantes. Fessenheim est loin d’être la seule qu’il faut fermer !

Exigeons l’arrêt de la construction du réacteur EPR de Flamanville et de sa ligne THT.

Exigeons l’arrêt immédiat des réacteurs qui ont dépassé 30 ans de fonctionnement, durée pour laquelle ils ont été conçus.

Soutenons la Révolution des Hortensias des japonais qui se mobiliseront aussi le 13 octobre pour l’arrêt définitif de toutes les centrales nucléaires au Japon.
Soyons nombreux, chaque personne compte, et nous comptons sur VOUS !

Retrouvez toutes les informations sur : http://sortirdunucleaire.org/13octobre2012

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Manif Stop-Bugey Lyon 13 octobre départ bus Chalon-Tournus-Mâcon


Bonjour,
je vous invite à participer à ce nouveau rassemblement régional à LYON, pour STOP BUGEY
nous avons raison mais ce n'est pas suffisant pour être compris et entendus:
notre présence active sur le terrain est plus que jamais nécessaire.

RASSEMBLEMENT POUR L'ARRET DU NUCLEAIRE A LYON LE SAMEDI 13 OCTOBRE

Nous avons besoin de vous pour la réussite de la prochaine action anti-nucléaire qui se déroulera du jeudi 11 au samedi 13 octobre prochain à Lyon ! Cette action s'intitule "La marche des réfugiers du nucléaire". Elle est organisée par Stop-Bugey et RSN dans le cadre d'une journée de mobilisation nationale et de soutien au peuple japonais irradié. Après 2 jours de marche depuis la centrale du Bugey de militants motivés, tout le monde se retrouve le :
13 octobre à 14h pour un grand rassemblement animé sur le quai Augagneur à Lyon 3e, au niveau de la fosse aux ours de la Guillotière.
Il sera ponctué d'une mise en scène de l'arrivée des réfugiers du nucléaire après 2 jours de marche, de prises de paroles, de concerts et d'une chaîne humaine pour amener nos revendications à la préfecture ! Vous trouverez ci-joint l'affiche de la manifestation et le tract (version noir et blanc à imprimer sur papier jaune) en petite définition pour que ça passe par mél. Par le lien ci-après vous pouvez télécharger les fichiers couleurs en haute définition : http://dl.free.fr/rhAKaAtLu

Deux bus ont été réservés au départ de Chalon avec ramassage à Tournus et Mâcon :

* départ de Chalon Parking rue des Meules (quai de Saône avant Nicéphore Cité) à 10h
* arrêt parking du péage de Tournus à 10h30
* arrêt parking du péage de Mâcon Sud à 11h
* retour vers 20h

Prix aller/retour 14 euros et 10 euros pour ceux qui ne peuvent pas plus (aucun justificatif demandé)
Chèque à l'ordre d'Annabelle Simon à envoyer à Annabelle SIMON 5 rue du Cloître 71100 CHALON SUR SAONE
Réservation au 03.85.93.57.54 et par mail anna.restorer@wanadoo.fr
Merci de préciser vos coordonnées téléphoniques et adresse mail, ainsi que votre lieu de départ.

Pour ceux qui voudrait participer aux marches les 11 et 12 octobre du Bugey à Lyon contacter Alain Cuny de Stop-Bugey cunyalain@wanadoo.fr

Annabelle
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Re: sortir du nucléaire

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Atomes crochus : Argent, pouvoir et nucléaire

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L’énergie nucléaire est-elle vraiment bon marché ? Qui a mis en place la politique atomique de la France et sur quels réseaux s’appuie-t-elle ?

Les samedi 3 et dimanche 4 novembre prochains auront lieu à Clermont-Ferrand les journées d’études du Réseau "Sortir du nucléaire", gratuites et ouvertes à tous. Leur thème : "Argent, pouvoir et nucléaire".

Un journal de 16 pages "Atomes crochus" donne de multiples informations pour peser sur l’enjeu de cette thématique et ouvrir le débat.

Vous pouvez télécharger ce journal et le commander en nombre en cliquant sur le lien suivant : http://boutique.sortirdunucleaire.org/p ... cts_id=274

Par ailleurs, vous trouverez sur le site des journées d’études toutes les informations utiles (programme, infos pratiques...) : http://leliencommun.org/journeesdetudes
Le site regroupe de nombreux documents et ne demande qu’à s’enrichir de vos contributions.

Informez-vous et réservez dès à présent les dates du week-end des 3 et 4 novembre.

Salutations antinucléaires,

L’équipe d’organisation des journées d’études 2012 du Réseau "Sortir du nucléaire"
Contact mail : journees-etudes@sortirdunucleaire.fr
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