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Il faut se réveiller..

Publié : 01 févr. 2008 01:37
par Jerome
Who cares ! Humanitaire et humanitaire...

Bonjour à tous et toutes


ImageRencontre avec ce que je croyais être une militante de l’ONG “CARE” …

De retour de Die dans la Drôme, je passe par Lyon, en sortant de la gare je tombe sur des militants d’une ONG, je sais pas si vous connaissez, l’ONG s’appelle CARE.
http://www.carefrance.org/index.cfm

Alors, je m’arrête et je l’écoute, elle me parle du but de cette ONG, qu’ils aident les gens les plus pauvres dans le monde grâce à des micro-crédits etc…

Le concept est super et je le connais un peu … Je l’écoute encore et elle me dit qu’ils n’acceptent pas d’argent liquide ni de chèque car l’ONG veut faire du travail de fond et sur le long terme.
Donc, ils ne fonctionnent que par prélèvement automatique … Elle me demande ce que j’en pense, je lui dit que c’est très bien, mais que j’aimerais réfléchir. Je lui demande si l’ONG a un site Web, elle me répond que oui, mais que ce site Internet ne me donnera pas plus d’information qu’elle et qu’elle est là pour répondre à mes questions. En même temps, même moi qui ai de l’expérience, je me sens un peu coupable de devoir refuser son offre, c’est pour une cause juste et la jeune fille est super sympa et connait son sujet. Elle me dit qu’elle est déjà partie en Afrique et qu’elle est aussi présidente d’une petite association humanitaire. Je lui demande alors quelle différence il y a exactement entre CARE et son Association. Elle me dit alors, que “care” travaille à une toute autre échelle.
Elle m’explique aussi qu’elle est rémunérée pour faire ce travail. Elle me reparle, dans son argumentation, que les pauvres ne gagnent que 1 dollar par jour !
Je lui dit que ce serait bien de parler en Euros, que je trouve bizarre qu’elle parle en dollar … Elle me dit que c’est plus parlant en dollar, et comme j’insiste, elle me dit que CARE est une ONG américaine et que donc, c’est plus simple de parler en dollar.

Je lui rétorque que l’on est en France, et qu’il est normal de s’adapter à la culture locale. Je lui dit que lorsqu’on va en Afrique, on doit s’adapter à la culture de là-bas, et qu’il en est de même ici.
Elle ne comprend pas, parce que c’est comme ça qu’on lui a dit de faire. Elle m’explique alors qu’elle ne fait que suivre les consignes, elle ne travaille pas directement pour CARE mais pour ONG conseils qui est un sous-traitant de l’ONG CARE.
http://www.ongconseil.com/profil.php

C’est donc la raison pour laquelle elle ne fait que suivre la formation de son employeur, c’est donc la raison pour laquelle elle parle en dollar. Je lui demande alors des informations sur ses conditions de travail : Elle a un contrat de travail de 1 mois, et si elle ça lui plaît, elle peut faire plusieurs contrats à la suite.

Je lui réplique que la technique consistant à faire signer tout de suite un prélèvement automatique est une technique de vente classique. Et que moi même je l’ai apprise lorsque j’étais vendeur ( Et jamais appliquée ;-) ) Je lui dit qu’il faut que les personnes soient vraiment concernées par les actions, et que ce ne soit pas juste pour se donner bonne conscience. Je lui explique que c’est bien de faire son argumentaire, mais que tout cela est trop “virtuel” et que dès que le quotidien de ces personnes se “re-tissera” elles oublieront sans doute ce qu’elle leur avait raconté … Elle me répond que c’est bien pour cela qu’il faut que les gens signent tout de suite !

Je lui dit de bien se demander pourquoi ces personnes oublient, ou ne vont pas faire l’action qui consiste à donner, une fois rentrées chez elles … Et donc, que peut donc bien signifier le fait de faire donner de l’argent à des personnes qui, concrètement, ne le feraient pas si elles ne signaient pas dans l’immédiat ! Sur ce, nous avons discuté encore un peu, et elle m’a dit qu’elle devait y aller car sa chef la regardait du genre “ça fait trop longtemps que tu discutes” … Je lui ai dit que je trouvais pas ça normal, d’être surveillée comme cela et qu’elle ne devrait pas être chronométrée.
Elle m’a répondu que le problème, c’est que pendant ce temps là, peut être qu’elle ratait plusieurs personnes qui elles auraient signé. Je lui ai dit que pour changer les choses, c’était plus complexe que ça. Que ce n’était pas seulement “une question d’argent” Je l’ai laissée partir. Plus tard, je suis repassée pas loin d’elle en revenant à la gare. Je lui ai glissé un “Bon courage” et elle m’a dit :”Merci, j’en ai besoin” En cherchant sur Internet, j’ai trouvé un article qui parle de cette “ONG conseil” qui est utilisée par entre autre :
AIDES, Action contre la Faim, Handicap international, Greenpeace, WWF, Solidarité Sida, etc.

PS : Je trouve dégueulasse d’utiliser des gens sincères et engagés quoi que jeunes et je me demande les dégâts que ce type de travail fera sur cette nouvelle forme de travailleurs … et sur leur engagement !

PPS : L’article trouvé sur internet : http://www.watchediffusion.org/article. ... rticle=587

l'appel des appels ... résistance !

Publié : 30 janv. 2009 01:19
par Jerome
Réunir des îlots de résistance
Les protestations contre Sarkozy se sont accumulées, aujourd’hui, elles s’agrègent.
ÉRIC FAVEREAU

Roland Gori parle tout bas. Toujours courtois, ce professeur de psychopathologie à l’université d’Aix-Marseille, psychothérapeute et militant, est, à 60 ans, la cheville ouvrière de l’Appel des appels.
«Cela fait des années que je signe des pétitions, ou que j’en initie. Aujourd’hui, il s’agit de trouver d’autres formes, où les gens partagent ensemble leurs expériences.»
Puis, avec un ton un peu plus professoral : «Nous sommes face à une maladie de civilisation. Le temps des pétitions est dépassé, le temps des réactions est révolu, il convient d’établir un cahier de charges et de décharges pour définir ce que pourrait être une nouvelle politique de civilisation.»

D’où cet Appel des appels, qui rencontre un succès impressionnant, avec déjà plus de 20 000 signatures. Ce texte se veut la convergence des dizaines d’autres «appels pétitions» circulant depuis plusieurs semaines autour de ce sentiment de «malaise» qui envahit un peu partout la société.

Sidérée. Petit retour en arrière. Tout a commencé le 2 décembre. Ce jour-là, Nicolas Sarkozy, présentant son plan de sécurisation des hôpitaux, tient un discours d’une grande brutalité à l’hôpital psychiatrique d’Antony (Hauts-de-Seine). Le président n’a pas un mot pour la souffrance des patients. L’assemblée qui l’écoute est sidérée.
Passé cette stupeur, un trop-plein de réactions jaillit. Ce discours est «la» goutte d’eau. Mais il y en a eu d’autres, beaucoup d’autres, auparavant. Pour Roland Gori, la vraie naissance de cet appel s’ancre dans l’énorme succès de la pétition «Pas de zéro de conduite pour les enfants de 3 ans», lancée au début de l’année 2006. Plus de 200000 signatures. A l’époque, déjà, figure en ligne de mire Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, et son projet de loi de prévention de la délinquance incluant des politiques de dépistage «dès l’âge de 3 ans», pour identifier les enfants à risque.
«Nous professionnels, ne voulons pas devenir des auxiliaires de justice», nous disait alors, le pédopsychiatre Pierre Delion.

«Le groupe Non au zéro de conduite existe toujours, raconte Roland Gori. On a rencontré beaucoup de chercheurs, on a discuté.» Car au même moment, le collectif Sauvons la recherche se met en action. Il réunit de nombreuses figures du monde de la recherche et de l’Université, regroupées autour des questions d’évaluation et inquiets de la nouvelle Agence de la recherche, alors en gestation. En matière de psychothérapie, aussi, des îlots de résistance voient le jour. Les uns pour dénoncer le poids démesuré pris par les neurosciences, les autres s’alarmant de ces évaluations conçues à partir de modèles statistiques incapables de prendre en compte la complexité des mystères de la vie.

Désobéissance. Depuis l’automne 2008, est-ce l’effet de la crise ou de l’accumulation de projets de loi contestés ? En tout cas, tout s’accélère. Pas une semaine ne passe sans qu’il n’y ait une pétition ou un texte de révolte. Dans les colonnes de Libération , des psys travaillant dans le milieu pénitentiaire appellent ouvertement à la désobéissance devant la rétention de sûreté, qui prévoit le maintien en
prison de détenus très dangereux, même à l’issue de leur peine. «Nous refuserons d’appliquer cette loi liberticide», explique ainsi le psychanalyste Franck Chaumont.

«Quelques jours après le discours de Sarkozy à Antony, j’étais là pour la rédaction de "l’Appel des 39" contre la nuit sécuritaire, poursuit Roland Gori. Mais je me suis dit qu’il fallait transformer tous ces appels en une forme d’opposition sociale et culturelle. C’est d’autant plus urgent qu’on assiste à un délitement du politique, les partis et les syndicats ressemblant un peu trop à une société dépassée
Avec Laurent Le Vaguerése, psychanalyste, et quelques autres, ils réfléchissent, s’interrogent : comment dépasser «le nationalisme pétitionnaire» ? Les réseaux d’amitié tournent à plein.

Roland Gori connaît bien la présidente de Sauvons la recherche. D’autres s’allient avec des magistrats, mais aussi avec la Ligue des droits de l’homme. Ils veulent être 100. Ils seront beaucoup plus. «Nous avons quelque chose en commun. C’est le concept même du vivre ensemble qui est attaqué, remis en cause. Et la crise du capitalisme financier est venue nous le signifier, en nous révélant que la logique actuelle nous conduit droit dans le mur.» Quelle logique ? « Les valeurs du capitalisme financier - la mobilité, la flexibilité, la précarité, l’immédiateté - sont en action . Elles viennent décomposer nos métiers du soin, de la justice, de l’éducation, de la recherche, de la culture, etc.» Ou encore : «Nous souffrons, tous, de cette logique. Une logique selon laquelle la société n’est qu’une entreprise…»

Ils se veulent comme un courant d’air. Une grande rencontre est prévue le 31 janvier, dans le tout nouveau lieu culturel de Paris, le 104, rue d’Aubervilliers. Avec un mot d’ordre : ne plus se résoudre à être les employés de… cette «société-entreprise».

Interview de Roland Gori sur RFI, 23.01.2009
http://karimsarroub.blogs.nouvelobs.com ... 061722.mp3
Pétition : http://www.appeldesappels.org/petition/?petition=2
Site internet de l'appel des appels : http://www.appeldesappels.org/

Il faut se réveiller ...

Publié : 02 mars 2009 11:56
par Jerome
Trouver sur la tanière de Christelle et jérôme : C'est de moi :-)

Métro, bouleau, dodo …

On connait tous la formule .. elle résume une certaine monotonie de la vie.

Si l’on prend les verbes qui peuvent s’associer à ces idées ça donne : voyager, travailler et dormir.

Pour retrouver le sens donner par l’expression “métro, bouleau, dodo”, il faut adjoindre à ces verbes le coté utilitaire de l’acte.

Un voyage utilitaire = Le même métro tous les jours

Un travail utilitaire = les mêmes gestes chaque jour

un dormir utilitaire = impossible ! dormir semblant toujours être du temps perdu, pour rêver, se reposer, s’oublier …

Mais au delà du coté utilitaire ou pas de ce que l’on fait … c’est le désir qui doit nous intéresser …

Qu’est ce que je désire faire ? C’est à dire qu’est-ce qui me dépasse, qu’est-ce qui me tire par le petit bout du nez.

A l’époque ou nous sommes sommés d’être efficaces, être sérieux, être raisonnables … ou sont passés nos désirs, où est passée cette partie non maitrisable de l’être humain ? Celle qui nous fait prendre des risques, le risque de monter sur un vélo, un scooter, une planche à voile, d’être amoureux, expérimenter …

Nous avons besoin de personnes qui prennent des risques mais des risques non formatés, certains chefs d’entreprise traditionnels prennent des risques, ils entreprennent ! Mais ils entreprennent dans un risque archi normé et codé par le libéralisme … c’est à dire dans le sens de la liberté dite “individuelle”, dans la réussite “individuel”, dans des secteurs d’activités qui ne servent pas ou peu l’intérêt collectif.

Nous avons besoin de ces entrepreneurs qui risquent avec les valeurs de solidarité, d’entraide, de partage.

Et pour cela il nous faut mettre en parenthèse la PEUR, celle qui paralyse et demande de la SECURITE, la sécurité face au RISQUE …

Le pouvoir nous dit : Il y a des RISQUES, vous avez PEUR, vous voulez la SECURITE … Essayez de répéter cette phrase plusieurs fois, vous verrez on l’entend souvent !

L’angoisse du lendemain, du futur devrais nous amenés à bouger, à innover à prendre des risques …

Au lieux de cela c’est la PEUR qui vient et elle nous paralyse au moment ou justement, il faut faire des paris …

Et comme nous avons besoin de beaucoup d’expériences différentes (et contradictoires) et faut que nombreux soient ceux qui innovent, qui risquent, qui échouent, qui améliorent ce qui a réussi …

Réveillons nous, oui mes ami-e-s, réveillons nous maintenant ! C’est ça la vie ! Et si vous êtes déjà réveillés, faisons beaucoup de bruit alors ;-)